William Faulkner dans Sartoris :
« C’est curieux, mais quand quelque chose ne va pas, les hommes vous conseillent tout de suite de vous faire examiner les dents, et les femmes de vous marier.
Ce sont toujours ceux qui ne sont bons à rien qui vous donnent des conseils. C’est comme ces professeurs d’université qui ne possèdent même pas une paire de chaussettes et qui vous enseignent comment gagner 1 million en 10 ans. Et une femme qui n’a jamais pu trouver de mari vous dira toujours comment élever vos enfants. »
J’aime bien le libellé « conseils à la con » !
De manière générale j’ai l’impression que les expériences et les conseils sont difficilement communicables. Nous sommes butés et les conseils à la con ou pas d’un proche ou d’un ascendant sont rarement écoutés. Ainsi des mêmes erreurs de vie se répètent d’une génération à l’autre : nous sommes tout de même assez prisonniers de nos sens et de notre interprétation qui sont liés à l’âge et la maturité. C’est malheureusement ou heureusement en forgeant qu’on devient forgeron.
J’aime les conseils de gens qui sont « présents » dans ce qu’ils disent. Et qui de surcroît ne se rendent pas compte qu’ils sont en train de donner des pépites vitales, des clés incroyables pour la vie quotidienne.
Je sais pas vous, mais avec le temps – comme dans la chanson des Beatles « Help » – je crache pas sur un coup de pouce en parole bien vues et bien pensées venant de gens auxquels j’ai confiance ou qui, dans mon référentiel de valeurs, comprennent sur mesure ce dont j’ai besoin et dans quelle direction me pousser.
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Mais écouter les conseils à l’emporte-pièce du tout-venant…je m’expose plus à cette pluie-là…
J’ai tendance à croire, comme Vlad, que les conseils, même les bons, sont condamnés à ne pas être suivis : l’expérience doit être vécue. Et heureusement, imaginons quelqu’un qui aurait été doté de tous les bons conseils, et qui arriverait à l’âge adulte sans remords ni regrets : ça s’appelle une tête à claques !
Aaaaaaaamen Xix
je m’applique à trimballer avec optimisme ni remords ni regrets mais un paquet d’erreurs :o))
Vous évitez les claques de justesse ! 🙂
Je suis persuadée qu’il y a de vrais professeurs de vie. Je persiste…à dire que les paroles de certaines personnes que j’ai rencontrées sont gravées en moi, ce sont des jalons, des bornes. Parce que ces personnes étaient, par leurs vies même, des conseils en action. Et si on parvenait à leur faire dire des choses (on crevait d’envie qu’elles nous parlent plus) c’étaient toujours énorme. Simple, mais énorme.
Ces gens m’ont laissé un souvenir de ouf, ils sont très présents dans ma vie quotidienne. Car la « lumière » qu’ils émanaient – et émanent encore certainement – est là, toujours, quand dans les moments oufissimes de la vie il ne me reste…que ces mots et ces vies vécues comme phare. Et çà m’encourage à vivre mes expériences, sans avoir peur de prendre des risques…