L’athée qui nous explique que lui, il est athée…

Il y en a toujours un à la table, et c’est particulièrement savoureux lorsqu’il s’agit précisément de la cruche qui s’est compromis dans la conversation précédente par ses banalités. Car c’est avec précaution et non sans un air supérieur qu’il nous fait cette confidence : il est athée, lui !

Comme s’il risquait de choquer certains convives. Comme si cette opinion n’était pas commune, et que c’était cette conviction, et non l’inverse, qui était délicate à confesser. Et surtout : comme si les autres n’y avaient pas songé, avaient benoîtement gobé leur catéchisme pendant que lui se creusait les méninges !

Il est athée, lui. Question réglée. Tant d’hommes ont cru avant lui, et aujourd’hui encore des esprits éminemment éclairés se réfèrent à la foi, mais peu importe, ça ne fait pas vaciller la certitude de son doute. A aucun moment il n’envisage que peut-être, la foi recouvre une dimension qui lui échappe, un peu plus riche et complexe que ce qu’il présuppose. Il a bien réfléchi, lui : cette histoire de Dieu à barbe dans le ciel ne lui inspire rien de bon qui vaille ! Asseyez-vous et prêtez l’oreille, il va vous expliquer !

Comme si la vie de l’esprit ne devait pas être une errance permanente dans le désert de l’incertain, du faux-semblant… Comme si chacun ne devait pas être condamné à être balloté du désespoir à l’espérance jusqu’à la fin de ses jours…

Et le revoilà bientôt qui pousse la balourdise jusqu’à nous expliquer qu’il faut faire la différence entre athée et agnostique !

28 réflexions au sujet de “L’athée qui nous explique que lui, il est athée…”

  1. les certitudes de mes doutes, les seules chose qui me restent à la fin de la journée… ;o)
    oui merci,
    c’était exquis!

    1. L’être par intermittence ? 🙂 Bon, d’abord je ne dénigre pas l’athéisme en tant que tel mais une catégorie de gens bien précise qui évacue un peu rapidement la foi en la réduisant à la question de l’existence du père Noël. Je pense que c’est plus compliqué et que le croyant passe trop facilement pour un crédule face à un potentiel idiot qui se dit athée mais à qui en réalité, cette complexité a échappé. L’athéisme compte des gens qui ont réfléchi sérieusement à ces questions mais aussi d’autres, indifférents, pour qui « l’athéisme » est un paravent confortable pour abriter leur paresse métaphysique.
      La question n’est pas de savoir la façon intelligente d’être athée, mais quelle en est la conséquence : croire en quelque chose ou croire en rien n’est pas une simple opinion, cela détermine notre perception du monde et de nous-mêmes. Etre véritablement et sérieusement athée n’est pas « indolore » : comment supporter l’idée que l’univers est absurde, aléatoire, qu’il n’y ait pas de choses « sacrées » ? Qu’une motte de terre, en tant que matière, ne vaut pas moins que la chair d’un enfant ? Quelque chose comme le respect des morts, par exemple, pourquoi un athée devrait l’observer ? Ca n’a de sens que religieux. S’il y a une façon intelligente d’être athée, elle est très douloureuse, il y a de quoi devenir fou, se suicider, ou en tout cas se mettre à la recherche éperdue d’autre chose…
      C’est pour cette raison que je crois qu’il est impossible d’être un athée intégral, catégorique et définitif, de la même façon qu’il est difficile de véritablement croire en un dieu de façon inconditionnelle.

      1. Cher Oeil,
        Faites ce petit exercice : prenez un texte religieux qui parle de Dieu et dans lequel le mot Dieu revient. Puis, avec votre éditeur de texte, remplacer le mot Dieu par son nom véritable, Yahvé, Allah, Vishnou, Thor, Zeus, Père Noël ou Shambola (C’est le dieu de mon chat).

        Vous verrez que le texte le plus sérieux et profond, un texte théologique, par exemple, devient beaucoup moins crédible et même suspect.

      2. C’est parfois ce que je ressens quand je parle avec des athées. C’est comme si ce que je disais n’avait aucun sens parce que « eux » ont réussis à ne pas se laisser baratiner par une doctrine quelconque tandis que moi, qui crois en Dieu, je nage dans l’ignorance et dans l’arrogance de croire que Dieu existe (arrogance parce que cela fermerait des portes à d’autres vérités possibles, étant donnée que l’on accepte qu’une vérité).
        Quant à savoir s’il est difficile de croire en un dieu de façon inconditionnelle, j’émets des doutes. Je me demande moi-même à quel point je crois en Dieu.

  2. Alors, je vais te donner ma perception. Déjà, je pense qu’a l’idiot athée dont tu parles fais écho l’idiot croyant, pour lequel il n’y a pas plus de complexité métaphysique que celle de l’existence du Père Noël. Et je pense sincèrement que dans les deux cas de figure, ces deux la constituent une écrasante majorité. Ceux d’un coté qui croient par défaut, parce qu’ils ont été éduqués dans ce sens, sans se poser plus de questions. Et ceux de l’autre qui pensent être des petits malins parce qu’ils ont compris à quel point le folklore religieux est ridicule, et à qui « on ne la fait pas ».

    Une fois ces deux archétypes mis de coté, il reste donc les autres, ceux qui ont réfléchi. Les croyants qui doutent, qui questionnent leur foi, qui vivent une relation intime avec un principe supérieur, qui mènent un vrai travail de spiritualité, pour qui le vide métaphysique est insupportable, et qui le comblent religieusement comme ils le combleraient philosophiquement. Et puis il y a les non croyants, qui eux aussi cherchent la vérité, et qui par leur introspection et leur recherche personnelle en sont arrivés a une autre conclusion sur la nature de l’univers. Tu parles de la distinction que l’athée idiot se sent obligé de faire entre l’athée et l’agnostique. Elle me semble importante à souligner. A de nombreux égards, l’athée est un croyant sans dieu, quand l’agnostique se contente sagement d’admettre qu’il ne sait pas. C’est bien évidemment la position la plus raisonnable, mais on ne peut pas construire une spiritualité, un rapport au monde sur le simple doute.

    C’est la que je reviendrais sur la souffrance de l’athée que tu évoques. Oui, ne pas croire en Dieu, ne pas croire en l’existence d’une survie de l’âme quelle qu’en soit la forme, ne pas croire que l’on va retrouver les gens qu’on a aimé dans un hypothétique au-delà éthéré, quand c’est une conviction murement réfléchie, c’est douloureux. Ça donne le vertige, parfois, a certaines heures de la nuit, quand on ne dort pas et qu’on se dit que quand ce sera fini, et bien ce sera fini, rideau. Mais qui a dit que la vérité se doit d’être facile? Doit on se bercer d’illusions pour éviter d’avoir à affronter une réalité qui nous épouvante? Quelle est alors la valeur d’une telle foi? D’une telle perception du monde, façonnée par la peur? C’est un lieu commun de dire que les religions reposent avant tout sur la peur de la mort, mais je pense sincèrement que dans la grande majorité des cas, c’est un moteur suffisant. Et que parfois, remettre en doute la perspective d’une vie après la vie aux cotés d’un créateur bienveillant est tellement douloureux, tellement destructeur d’un pilier spirituel fondamental, que ça peut provoquer un aveuglement a toute épreuve, quiconque à déja essayé de débattre de théologie avec l’homologue croyant de ton athée archetypal le sait bien.

    Alors, il y a une autre voie, celle d’une spiritualité sans Dieu. Je peux en parler d’autant mieux que c’est la mienne. Je pense que le sacré n’a pas besoin de se parer d’occultisme, et je pense que donner du sens aux choses ne nécessite pas de religion. Au strict sens moléculaire, comme tu le dis, une motte de terre n’as pas moins de valeur que la chair d’un enfant. Nous sommes tous un assemblage de matière, au même titre que les roches, ou les arbres. Ma vision est moniste : notre vie est cette parenthèse durant laquelle une poignée de matière devient sensible. Aussi longtemps que cet assemblage perdure, nous sommes un fragment d’univers conscient de lui-même. Nous pouvons alors éprouver l’existence, et observer le tout dont nous sommes une partie. A notre mort, notre matière se décompose et se recycle. Les cellules qui formaient notre corps sont digérées par d’autres organismes, puis excretées, jusqu’a se disperser dans toute la diversité de la nature. Nous devenons des morceaux de feuilles, de fruits, de terre, nous intégrons aussi d’autre êtres vivants sous formes de nutriments. Nous restons des fragments d’univers, à la différence que nous n’en sommes plus conscients.

    Notre vie ne sera qu’un épisode infiniment bref de ce cycle perpetuel de transformation. Pourtant, il n’y a que dans cette vie que cette combinaison précise de matière deviendra pensante, et qu’elle aura une influence consciente sur le monde qui l’entoure.

    Il faut en profiter pour voir, écouter, apprendre, ressentir, observer, aimer, agir. Il faut en profiter pour penser le monde et en être le témoin éphèmere. Et cette idée d’interdépendance avec l’univers et les autres me procure un sentiment de sacré qui peut allègrement se passer de messes. L’existence éternelle, à l’échelle atomique, en réalité, nous l’avons. C’est cet extraordinaire mécanisme qu’est la conscience qui nous quitte.

    Pour en revenir à la valeur de l’enfant, et au respect des morts, lorsqu’on se place dans une perspective comme celle ci, ils se justifient d’eux-mêmes : c’est précisément parce que je réalise le privilège d’expérimenter la conscience et l’existence, c’est précisément parce que je sais ce que c’est d’être humain et de souffrir, que j’accorde le plus grand respect aux autres vivants. Et pas pour une éventuelle récompense après la mort, pas pour équilibrer mon karma, mais parce que pour moi, la seule réalité se joue ici et maintenant, et cette interdépendance, chère aux bouddhistes, si elle fonctionne au niveau de la matière, elle fonctionne aussi au niveau des relations humaines. Respecter les autres, et faire autant de bien qu’on peut pour rendre le monde un peu meilleur pour soi et pour les autres, et non pour éviter d’offenser une entité invisible. Respecter les morts non pas au nom d’un quelconque rituel religieux, mais parce que c’est une manière d’exprimer la souffrance, le souvenir, et la considération que nous avions pour la personne. Respecter les morts, parce que le mort, c’est nous à plus ou moins court terme. Et qu’on partage tous l’expérience du monde.

    La réalité observable, les perceptions, les sentiments, les émotions, l’interdépendance de toutes choses, la vie elle même, voila le sacré, le voila. Le fait que l’expérience doive s’arrêter a un moment donné à la petite échelle de notre individu n’enlève en rien le merveilleux inhérent à celà.

    Etre athée sans être désespéré, ce n’est donc pas impossible. Ca aurait plutôt tendance à transférer le sentiment religieux vers la réalité présente, ici et maintenant.

    1. Permets-moi d’apporter ma propre expérience dans ton discours. Pour clarifier les choses, je suis catholique. Je réfléchis souvent sur ma foi, j’aime bien la confronter avec d’autres idées. Mais ce n’est pas parce que je ne supporte pas l’idée d’un vide métaphysique, et que je voulais le combler, que j’ai choisi de croire. Peut-être n’était-ce pas là ce que tu voulais dire, mais peu importe.
      Je trouve néanmoins ton point de vue très intéressant et très beau. Il serait admirable que d’autres personnes pensent comme cela. D’un autre côté, je me dis que la foi a autre chose à offrir qu’une vie après la mort. C’est comme si l’on disait qu’il faille culpabiliser à chaque fois que l’on faisait quelque chose de mal, ou qu’il faille faire quelque chose de bien pour gagner le paradis. Il y a quelque chose de bien plus à cela, car le centre de la religion (en tout cas la mienne, pour les autres je ne sais pas), ce n’est pas l’espérance dans l’au-delà, c’est l’amour que nous mettons dans chacun de nos gestes. Et bon sang, si nous étions capables de percevoir une parcelle de notre capacité à aimer, nous serions stupéfaits. C’est d’ailleurs en cela que nous sommes semblables à Dieu (et en d’autres choses, en fait) : nous sommes appelés à aimer infiniment et à devenir semblables à Dieu.

  3. Entièrement d’accord sur l’archétype de l’idiot croyant ; dans la première version de mon article, je le mettais d’ailleurs dos à dos avec l’idiot athée, mais… qui a envie de lire un article « équilibré » ? 🙂
    Sur la souffrance du doute, je te rejoins complètement aussi : il ne s’agit pas de dire que la foi se légitime simplement du fait qu’elle rassure (a contrario, que les hommes aient du s’inventer un Dieu contre le doute et la mort n’élucide en rien la question de l’existence d’un « vrai » Dieu par ailleurs). Et c’est précisméent cette question de la souffrance qui me fait douter du sérieux de celui qui se déclare agnostique. « Agnostique » est pour moi une position toute théorique : si l’on est dans une démarche sérieuse de recherche, on s’avance, on fait des erreurs, on rebrousse chemin, on va d’un côté puis d’un autre… mais on ne stationne pas en position « je sais pas et ça me va »… L’agnostique, plus encore que le croyant et l’athée, devrait être tourmenté, en marche, car il n’est pas arrivé au bout de sa quête. Or, il s’avère être souvent, au contraire, le plus paisible des trois dans la conversation : il regarde les 2 autres du haut d’une citadelle imprenable, comme si ce mot « savant » pouvait l’être à sa place. Dans quel autre domaine se féliciterait-on ainsi de son ignorance ou de son incertitude ? L’agnostique est comme les « ne se prononce pas » dans les sondages ; si on ne se prononce pas, qu’on le fasse vraiment : qu’on se taise !
    Enfin, sur la spiritualité sans Dieu et sur la position que tu exposes, avant tout merci de l’avoir fait dans tout ce détail. C’est la première fois que je lis ce point de vue exposé dans toute sa cohérence, et j’aurais tendance à te donner raison. J’ai simplement du mal à comprendre la question de l’empathie, dans cette perspective qui tend à dire que tout, tous et toutes sont des molécules, liquides ou solides, conscientes ou pas… Cette empathie ne semble pas pouvoir légitimement hiérarchiser les choses. Elle semble incompatible avec la morale telle qu’on la connait (religieuse ou humaine), qui nous fait dire que mieux vaut sauver de la noyade un être humain qu’un bout de bois, mieux vaut laisser son bien à autrui que se l’accaparer pour soi… Et c’est dès qu’intervient la morale que les choses se corsent, car il faut bien parler de « bien » et de « mal », et tu en parles : « rendre le monde un peu meilleur pour soi et pour les autres ». Meilleur aux yeux de qui, de quoi ? Meilleur dans quel sens ?
    Pour alimenter la conversation, j’enchaînerais bien sur d’autres réflexions et sur ma vision plus personnelle mais ce sera l’objet d’un prochain article que je compte publier ! (« ne changez pas de chaîne, votre programme revient juste après la pub »).

  4. Le fait que nous soyons tous issus d’une matière qui se transforme sans cesse, et que tous les assemblages, qu’ils soient vivants ou non, sont impermanents, n’est pas tant une perspective qu’une réalité. Mais il s’agit d’une réalité de « premier ordre » pour citer Paul Watzlawick, une simple réalité objective étrangère aux notions de bien et de mal. La réalité de « second ordre » – le sens que nous donnons aux choses en tant qu’humains, nos valeurs, notre vision du monde, nos projections – vient ensuite se greffer par dessus. Et si aux yeux de la nature un assemblage de molécules impermanent de type « bout de bois » n’a pas plus de valeur dans l’absolu qu’un assemblage de type « être humain », il en va différemment à notre niveau : l’empathie nait simplement du fait que nous savons ce que c’est que de souffrir, en tant qu’humains. Et cette empathie, par conséquent, peut s’étendre à l’ensemble du vivant, capable de souffrance. Quand je parle de bien et de mal, et de rendre le monde un peu meilleur, ce n’est pas aux yeux d’une quelconque divinité, c’est au sens très concret de nos perceptions humaines. Je sais que je n’ai pas envie de souffrir, je sais que j’ai envie d’être heureux, et je sais que les autres humains sont dans le même cas que moi. A partir de là, je sais ce qu’il faut que je fasse pour rendre le monde un peu plus agréable a vivre a mes frères humains. Si j’en vois un qui se noie, je vais le sortir de l’eau, non pas parce que ça m’assure une place de première classe au paradis, mais parce que de façon très concrète, je sais qu’il ne veut pas mourir. Si je ne le sauve pas, je n’irais pas en enfer, je ne serais pas jugé à la fin des temps. Mais je sais que je n’aurais pas fait pour lui ce que j’aurais voulu qu’il fasse pour moi.

    La morale n’existe pas en dehors des humains. Elle est une règle à suivre dès lors qu’on a conscience de ce qui peut amener de la souffrance ou du bonheur à autrui. Si on la suit, on sait que le monde sera meilleur pour nous et les autres, meilleur dans le sens « plus vivable ». Et si je m’efforce d’être bon envers les autres, il y a de fortes chances qu’ils soient bons envers moi à leur tour. Ainsi, il n’y a aucune necessité de religion ou de Dieu quand il s’agit d’empathie ou de morale, simplement de bon sens.

  5. Petit addendum : j’ai rajouté cette photo que j’avais mis de côté (éléphant faisant le poirier devant Jésus, prise à Avignon), pas sûr que j’aurai de meilleure occasion de la caser !

  6. L’agnostisme, c’est résumé l’existence de Dieu à oui ou non. Que la probabilité que Dieu existe ou n’existe pas est de 1 sur 2, c’est absurde. Si une tornade passe au dessus d’un dépotoir, il est théoriquement probable que les bouts de métal et de plastique, en virevoltant dans les airs, s’assemblent et forment un Airbus A380 en parfait état de marche. Tel est la probabilité que Dieu existe. Nous sommes loin du une chance sur deux non? Donc, l’athéisme est toujours la marque d’une saine indépendance d’esprit et, à vrai dire, d’un esprit sain.

    1. Vous jugez infime la probabilité qu’un Airbus s’assemble tout seul de lui même par hasard, du fait d’un aléatoire « big bang » ? Telle est la probabilité que Dieu n’existe pas. Vous préférez croire que l’Airbus a été construit consciencieusement par la volonté d’un être intelligent, en vue du but suprême de voler ? C’est exactement la position des croyants ! La foi est toujours la marque d’une saine indépendance d’esprit et, à vrai dire, d’un esprit sain.

      1. Voilà exactement la réponse à laquelle je m’attendais. En fait, je sais qu’il est impossible de débattre avec un croyant, car votre raisonnement est circulaire. N’oubliez pas que le fardeau de la preuve est sur VOS épaules, et que ce que vous avancez sans preuve, je le réfute sans preuve, et paf nous voici dans une impasse. Peut-on contempler un jardin sans avoir à s’imaginer l’existence de fées dans ce jardin?

      1. Bien sûr, ce qui se passe dans votre for intérieur ne regarde que vous. Demandez à votre for intérieur qu’est-ce qui est n’importe quoi ?

  7. Je n’ai rien avancé du tout en matière d’existence de quoi que ce soit, je montrais simplement que vous êtes un mauvais statisticien et que l’exemple que vous avez bêtement choisi illustre précisément le contraire de ce que vous vouliez dire.

  8. L’absence de preuve de l’existence de Dieu serait-elle une preuve de l’absence de son existence? Un meurtrier s’en sort parce qu’on ne retrouve pas de preuves. Est-il tout de même meurtrier?

    De plus Dieu dans sa révélation dans la Bible se prouve aisément. Seule une toute puissance comme la sienne, décrite dans les Écritures et visible par la gloire de la nature et la complexité de la création, peut être à l’origine de tout.
    Qu’est-ce qui est plus probable : une micro cellule devenant les plusieurs milliards de cellules qui composent l’homme? (ca parait être de la bonne science fiction; à noter que si l’homme n’a pas la science infuse, la science de l’homme est faillible et confuse).
    seconde possibilité : Un Dieu si puissant que rien ne Lui impossible. (ca semble logique)
    Un ami disait :
    « Si une machine à lavé savait comment elle était faite, et avait conscience que le monde qui l’entoure était bien plus immense que la cuisine dans laquelle elle se trouve…ce ne serait plus une machine à laver : se serait un ingénieur. Celui là même qui l’a construite.
    Si tu comprenais et si tu avais conscience d’absolument toutes les possibilités de Dieu, tu ne serais pas un Homme, tu serais Dieu lui même. »

    Que Dieu vous bénisse. Croyez le Il vous aime. Cherchez le de tout votre coeur et Il se laissera trouver

  9. Quelle discution pationnante!!

    Je suis Athée, et je trouve que le topic de départ a été rédigé de manière un peu simpliste… Vous avez tous bien argumenté ! Je suis tout de même plus mitigé sur les points de vu de Calaghan et Athéenuation, (particulierement simplistes).

    J’aimerais bien connaitre vos religions précises à tous, pour comprendre vos points de vu. Je me considère comme Athée, mais j’ai un petit peu d’agnostisme en moi (si un dieu existait tout serai plus simple, c’est peut être un espoire de facilité), et j’ai aussi un petit coté Athée fataliste « à tendence sucidaire » Cf le premier poste d « un oeil » (principe de prédestination théorique).

    Enfin, pour ma part le principal frein à la religion reste le point de vu très figé de chaque religion, les incohérences dans leurs propos et leur incapacité d’empathie (tout cela n’est pas valable pour les croyants modérés). Les croyants sont particulièrement fermés aux aux personnes ne partageant pas leur religion (d’où les guerres et autres conflits) ce qui rend caduc le bénéfice global de chaque religion. Alors pouquoi croyez – vous en Dieu si ce n’est pas uniquement pour satisfaire votre soife de réponse sur toutes les intérogations qui nous entourent?

    C’est domage de ne pas allé vers les autre pour les comprendres comme le dit Jesus et la Bible. Tant d’interprétations possibles, tant de précheurs différents qui sont convaincu de détenir l’unique véritée…
    Tout cela est insupportable lorsque toutes ces religions pronnent l’existance d’un seul Dieu.

    Voici les incohérences qui m’empêchent de croire en Dieu, s’il existait, il ne laisserait jamais faire ça.

    Alors peut être qu’un croyant pourrait répondre à ma question:
    Pourquoi croyez – vous en Dieu?
    Si cela dépasse la simple conviction votre point de vu m’interresse au plus haut point! Croire présente – t -il vraiment un bénéfice global ou est-ce seulement une façon de mieu accepter individuellement le monde qui nous entour?

    1. Bonjour Juju,
      Je crois que tu es sincère – sans sincérité tu ne sauras rien – mais Dieu voit tes vraies motivations. Je suis moi-même croyant mais je ne peux pas te convaincre et je n’essaierai même pas. Par contre, si tu t »adresses directement à Lui, avec toute l’honnêteté dont tu es capable Il ne manquera pas de te répondre d’une manière ou d’une autre car Il désire par-dessus tout se révéler à celui qui le cherche vraiment.
      Christian.

    2. Comme je suis catholique, (ça fait un bout de temps que tu as posté ce commentaire, mais bon), je peux te partager mon point de vue:
      Dieu laisse ces incohérences se produire parce qu’il nous laisse libre. Il nous laisse libre de nous faire notre propre opinion, et donc, il est logique qu’il y ait un tas de religions existantes. Cela peut sembler insatisfaisant comme réponse, c’est pourtant la base. Cela explique aussi pourquoi il y a le mal dans le monde; Dieu nous laisse libre de choisir entre le bien et le mal. Mais Il ne laisse pas seul : Il nous a donné une conscience pour nous guider dans nos choix, Il nous donne des signes (surtout quand on les Lui demande), certains disent être témoins de miracles (ce qui ne veux rien dire en soi parce qu’il y a de telles témoins dans toutes les religions).
      Pourquoi je crois ? Si on remonte au début, parce que j’ai reçu une éducation catholique. Mais très tôt, je me suis posé des questions sur la foi, l’existence de Dieu, … Pour moi, pas de doutes, Dieu existe:
      * Déjà, comme on l’a déjà dit, la probabilité est faible qu’un univers aussi complexe que le nôtre soit dû au hasard
      * Ensuite, parce que j’ai construit une intimité, une amitié avec Jésus et que je sais qu’Il agit dans ma vie (ok, ça fait vraiment vieux catéchisme, mais c’est vrai). Dans mes moindres problèmes, Il trouve toujours la solution. Parfois la solution est de simplement vivre nos épreuves dans la joie, mais cela me satisfait pleinement.
      * Et puis, Il m’aime énoooormément. Un jour, à 12 ans, alors que j’étais en train de prier, j’ai ressenti physiquement la présence de Dieu. C’était comme un feu qui m’inondait de l’intérieur, comme un amour ardent que l’on peut ressentir dans tout son être (cette fois-ci, ça fait illuminer). Il serait difficile de plaider pour un effet psychologique, parce que je priais avec d’autres personnes (environ 300) et nous sommes plusieurs à avoir vécu la même choses, parfois à d’autres moments, toujours est-il que c’est quelque chose d’assez commun dans le monde catholique et que l’on peut expérimenter plusieurs fois de façons différentes.
      * J’ai pas envie de dire enfin parce que je sûre d’avoir oublié d’autres trucs. Il fait de moi quelqu’un de meilleur chaque jour, et je sais que je peux faire des choses merveilleuses autour de moi grâce à lui. Quand on regarde la vie des saints (comme Saint François d’Assise, Sainte Thérèse de Lisieux, Bienheureux Pier Giorgio Frassati et des milliers d’autres personnes), c’est tellement incroyable qu’on se dit qu’il n’ont pas pu faire ça tout seul ou qu’ils aient été sujets à une sorte d’illusion. Ils ont été tellement loin dans la foi, que leur vie a porté beaucoup de fruits.

  10. « au final dans ce genre de situation là (je présuppose que l’athée con répond à un croyant con) je suis obligé de me ranger du côté des croyants parce qu’à la rigueur l’athée qu’est ce qu’il s’en fout que l’autre croit aux fées, aux père noel ou je ne sais quoi. Le croyant, lui par contre, croit donc bon : il a le droit d’être un peu plus timbré quand il parle de sa croyance.  » Voilà ce que vient de dire la personne qui lisait par dessus mon épaule. Je ne sais pas par ou commencer…

  11. « Comme si la vie de l’esprit ne devait pas être une errance permanente dans le désert de l’incertain, du faux-semblant… Comme si chacun ne devait pas être condamné à être balloté du désespoir à l’espérance jusqu’à la fin de ses jours… »

    J’aime cette phrase.
    🙂

  12. « Tant d’hommes ont cru avant lui, et aujourd’hui encore des esprits éminemment éclairés se réfèrent à la foi, mais peu importe, ça ne fait pas vaciller la certitude de son doute »
    Non car on ne peut pas décider d’avoir la foi!
    Ton argument ne tient pas car le fait que « tant d’hommes » avant moi aient fait des choses ou cru en des choses ne veut pas dire que ces choses soient bonnes ou exactes. Tant d’hommes avant moi ont lapidé des femmes adultères ou tant d’hommes avant moi ont tué pour la foi cela ne justifie rien.
    De plus, si tu pouvais éviter de traiter les gens de « cruche » au début de ton raisonnement on respecterait peut être un peu plus ton propos.

    1. Je ne dis pas qu’être athée c’est être cruche. Je dis que ceux qui avancent leur athéisme DE CETTE FACON, avec vanité et condescendance, sont d’expérience des gens qui ne brillaient pas par l’esprit dans la conversation précédente… Laissez-moi appeler une cruche une cruche.
      Je ne dis pas non plus qu’il faut croire ce que beaucoup d’autres ont cru avant. Mais lorsqu’on sait qu’un génie comme Pascal avait la foi, il est sage de réfléchir à 2 fois avant de balayer la religion d’un revers de manche et de renvoyer la foi à une question de naïveté enfantine. Il faut se dire qu’avec son petit bagage culturel, on est peut-être passé à côté de certains arguments. L’inverse est bien sûr vrai : il y a de grandes intelligences qui sont athées. Ecoutons ce que chacun a à dire.

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