C’est désormais un sentiment bien étrange de regarder les vieilles images et actualités de la conquête spatiale des années 60 et 70.
Images d’une époque hors de propos, d’un futur devenu inaccessible. Temps à la fois démodé et futuriste, bloqué entre deux âges…
- Démodé parce que comme pour toute époque du passé, nous avons le loisir de nous retourner et de poser un regard amusé sur ces petits ancêtres, bonshommes naïfs qui s’agitent dans leurs drôles de machines, à la poursuite d’un objectif pas complètement sérieux.
- Futuriste parce que ces hommes d’il y a 40 ou 50 ans sont plus avancés que nous, plus rapprochés d’un certain futur qui n’a pas encore eu lieu. Ils sont plus proches de saisir ce rêve que nous le sommes aujourd’hui. Le passé qu’ils ont réalisé est redevenu pour nous science-fiction.
C’est d’ailleurs, il me semble, le seul exemple de futur passé. Futur antérieur. Futur abandonné. Le seul rêve sur lequel nous avons reculé. Pour une fois nous ne sommes pas allés au bout, nous n’avons pas occupé l’espace.
Nous n’irons pas dans l’espace.
Tu veux dire qu’on continue à aller dans l’espace ? Mais pourquoi on me dit jamais rien ?
On envoie certainement encore des hommes dans l’espace, mais j’ai lu un jour par exemple, qu’on ne serait plus capable aujourd’hui de faire atterrir un homme sur la Lune. Par ailleurs, la NASA a abandonné beaucoup de projets d’exploration, jugés comme n’étant plus prioritaires. Et surtout, il me semble que le rêve de la conquête spatiale n’est plus aussi prégnant aujourd’hui, comme si on en avait fait le tour. Regardons le cinéma, la BD, les livres : la science-fiction des étoiles est un peu passée de mode, les seules œuvres du genre étant souvent prétexte à horreur, fantastique, action, bien plus qu’à de la véritable « science-fiction ».
Je comprend le concept, et c’est vrai que c’est plutôt « nous n’irons pas sur la lune, ou sur mars » que « nous n’iront pas dans l’espace », je crois qu’il y a quasi tout le temps ds astronautes en orbite. Mais ce que m’inspire la vidéo de Patrick c’est surtout : MAIS ATTACHE DONC TES CHEVEUX !
Pour ceux que cet intermède spatial intéressent : je viens de trouver un blog fort intéressant (et un poil plus renseigné que moi !) à la fois sur l’histoire et l’avenir de la conquête spatiale : http://cavernededen.wordpress.com/
Blague à part, je pense au contraire que notre avenir passe nécessairement par l’espace. Pour reprendre les propos de Stephen Hawking l’été dernier, a long terme, il semble que la survie de l’humanité en dépende. A mon avis, il s’agit d’une question d’argent et non de mode. La conquête spatiale de la guerre froide s’est faite à coups de milliards pour que chacun des deux blocs montre à l’autre qui avait la plus grosse, maintenant les budgets doivent être un peu plus serrés. Et pour revenir sur la science fiction des étoiles qui serait passée de mode, la série SF actuelle qui soulève le culte le plus important s’appelle Battlestar Galactica 🙂
Salut Unoeil.
Je passe par les coms car j’ai pas trouvé d’adresse de contact.
Tu peux me recontacter par mail stp ?
Gabriel Fouquet
c’est vrai, c’est un futur qui semble sortir d’un très vieux film d’ancicipation, un futur suranné en quelque sorte
@ Patrick : j’ai vu l’émission avec Watkins sur la 5, et trés franchement, sa prospective relève de la science fiction : pour atteindre la Planéte supposée habitable à plusieurs milliers d’années lumiéres dans une autre galaxie, il faudrait construire un vaisseau spatial allant à la vitesse de la lumière (726 m/seconde, je crois) et pouvant « loger » des centaines de futurs colons. D’autre part le voyage serait si long (autour de 80-100 ans) que 2 générations naitraient et mouraient dans ce vaisseau sans rien avoir connu d’autre : l’Odissée de l’Espace de Kubrick paraît réaliste à côté!
Et puis je crois que c’est une bonne chose que l’Homme prenne conscience que la Terre est une monde fini y compris temporellement, et qu’il y aura un terme à l’aventure humaine, qu’il n’est pas éternel. Bon vaccin contre l’hubris.
Hawking, pas Watkins, AUTANT pour moi.