A une certaine époque, j’aimais passer du temps au Trocadéro où, outre la belle situation, on observe le spectacle des skateurs et des rollers, le cirque des vendeurs à la sauvette, et surtout les groupes de touristes prenant la tour Eiffel et Paris en photo.
La béatitude du touriste qui croit avoir l’idée géniale de tenir
la tour de Pise ou la pyramide du Louvre dans sa main…
J’ai toujours apprécié me trouver dans ces endroits « obligatoires » où affluent les touristes. Sentiment d’être privilégié, flatté du fait que l’on arpente tous les jours ou presque des lieux qui pour d’autres, constituent l’aboutissement d’un voyage de milliers de kilomètres, voire le rêve de plusieurs années et pourquoi pas d’une vie…
Qui plus est, la très forte densité touristique et photographique de ces endroits autorise à s’imaginer que, à la longue, on figure certainement à l’arrière-plan d’une photo, rangée dans un album au fin fond d’une bourgade chinoise, russe, brésilienne ou japonaise, dans un foyer ou une famille que l’on ne connaît absolument pas…
Je m´identifie complètement avec vos observations…
Ce que vous dites me fait penser aussi à deux choses. D´abord, une tendance des touristes un peu absurde, qu´un psy devrait nous expliquer : pourquoi quand ils se font photographier dans un bel endroit (et normalement un paysage naturel, ou une grande place ou avenue), ouvrent-ils leurs bras ? à quoi ce geste ? C´est comme s´ils disaient « tout moi est maintenant à moi »..
Et puis, cette idée de la relative insensibilité face aux trésors touristiques quand on les côtoie au quotidien. Quand on habite une ville dite « d´art et histoire », comment ne pas ressentir une certaine jalousie de ces étrangers qui la visitent pour la première fois ? En me baladant dans ma propre ville, parfois je me dis que j´aimerais être pour un moment un de ces norvégiens ou américains qui lèvent le cou face à certains monuments, ouvrent la bouche, sortent l´appareil photo et commentent je ne sais pas quoi. On aimerait marcher en arrière dans sa vie et revenir au premier jour où on a contemplé certains palaces ou ruelles. Drôle d´impuissance : on est à côté des touristes, face aux mêmes monuments qu´eux, mais on n´arrive pas à s´émouvoir. Et puis quand on voyage, on se sent un peu comme ces touristes-là, un peu enfant, alors que les habitants de l´endroit marchent dans sa propre ville sans lever la vue…
Pour ma part, j’ai la chance d’arriver à rester admiratif de Paris, quand je passe dans certains endroits précis. Par contre, je ne vois pas à quoi vous faites allusion avec vos touristes qui ouvrent les bras. Qui sont ces fous que vous rencontrez ? 🙂
J’aime beaucoup l’idée d’être dans un coin d’une photo de vacances dans un album d’une famille à l’autre bout du monde.
Je voyage beaucoup, je visite par conséquent des endroits très touristiques et je suis très rarement sur mes photos pour 3 très simples raisons, 1/ je voyage seule la plupart du temps, difficile d’être sur la photo quand on tient l’appareil, 2/ j’aime pas beaucoup poser et je me trouve plus photogénique quand je ne pose pas, coquetterie dirons nous, 3/ je n’ai pas Facebook, mes photos ne servent pas à prouver à quiconque quoique ce soit, ce sont MES souvenirs.
En revanche, quand je reste un peu dans les abords d’un coin très touristiques ou meme en face d’une toile très célèbre dans un musée (comme cela m’est arrivé il y a qql jours en face du fameux ‘American Gothic’) j’adore prendre en photos les gens qui prennent des photos.
Du coup c’est dans mon album de famille à moi qu’il y a des inconnus de partout a travers le monde réunis par hasard devant /dans un endroit spécial, juste parce qu’ils sont venus en meme temps que moi et qu’ils sont une partie de mes souvenirs 🙂
Oh, Kahazara ! Bonjour.
Bonjour, ca gaze ?!
Ne sois pas surpris, je ne suis jamais bien loin, quand tu postes je viens…
Soit, bien souvent avec deux – trois semaines de retard, mais je reviens toujours, cher 3eme oeil 😉
Par contre toi, tu es passé me voir pour la première fois, alors sois le bienvenu chez moi !
Ce n’était pas la première fois, je suis venu de temps en temps, mais à une époque où tu publiais moins fréquemment, et surtout des photos (ce qui incite moins à commenter).