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Agressée il y a quelques temps devant chez elle, une amie a dû se rendre au commissariat pour visionner des images de vidéosurveillance et identifier l’agresseur. Elle réalise alors qu’en combinant les images de la RATP, de la ville, des agences de banque, des immeubles… c’est presque la totalité de son trajet entre sa station de métro et son domicile qui est filmé quotidiennement.
Il pourrait être frappant, à plus grande échelle, de réaliser que les moments de la journée où l’on n’est pas enregistré sur bande vidéo sont assez rares. On pourrait imaginer pour cela de réaliser un travail collaboratif, à la manière des communautés d’automobilistes qui signalent l’emplacement des radars. Chacun placerait sur une carte géolocalisée les caméras qui prennent des images de la voie publique, en précisant leur orientation et leur angle de vue. Au final on disposerait alors d’une application mobile qui se met à biper lorsque l’on se trouve dans le champ d’une caméra…
Dans les grandes villes, elle biperait au contraire lorsque l’on n’est plus filmé. Sans quoi la sonnerie serait trop importunante.