Je ne peux quitter cette pensée, cette certitude ancienne que je dois avoir ma revanche en ce monde et que mon drame doit se dénouer avec splendeur. Depuis plus de vingt ans, je compte les jours, en nombre inconnu, qui me séparent du grand jour où une puissance que j’ignore me sera donnée. Dans ma veille ou dans mon sommeil, j’entends l’appel des lieux profonds.
Léon Bloy dans son Journal.
Te soutiens tu avoir eu cette sensation toi meme ?
Je m’en souviens tous les soirs quand la journée de travail se termine et que je raccroche les gants !
J’ai en effet dans le coin de la tête cette sensation de n’avoir pas encore abattu mon jeu.
Et toi même ?
cela m’est arrivé à chaque déception amoureuse, sans exception, et une paire de fois lorsque j’ai été maltraitée dans des relations amicales
Cette revanche était littéralement « tu t’en mordras les doigts de m’avoir laissé tomber »
puis j’ai en quelque sorte dépassé ça et accepté le fait que, non, personne ne regrettera d’avoir rompu avec moi/ de m’avoir roulée/ de m’avoir dit « tu ne m’interresses plus », quand bien meme j’aurai les moyens d’une revanche
Donc d’une certaine manière ce n’est pas la sensation qu’un jour m’a revanche viendra qui a disparu mais l’impact que celle-ci aurait effectivement qui s’est évanoui
toutefois, à l’occasion d’une grande frustration, il faut que je me rappelle la vanité du souhait de revanche… quand je me calme je me sens grandis (nouvelle forme de vanité j’admets lol)