Le Juste contre le Justicier

Il s’agit d’appeler en soi le Juste. Le Juste contre le Justicier.

Le Justicier s’offusque et s’exclame.
Le Juste comprend et obtient.

Le Justicier est contrariant, il entrechoque.
Le Juste est conciliant : il coordonne.

Le Justicier attaque, harcèle.
Le Juste protège, défend.

A grands cris, le Justicier réclame : les honneurs, le respect, les excuses. Toutes ces choses qui lui sont dues.

Dans le silence, le Juste accorde et distribue les siennes.

Le Justicier, tel un saumon débile, s’obstine dans sa course entêtée. Naturellement il heurte le rocher, naturellement il maudit le sens du courant.

Le Juste a eu son heure de renoncement : plutôt que de vouloir changer la direction du monde, il a changé la sienne. Il est en harmonie.

Femme en harmonie

L’harmonie est une valeur féminine, du moins c’est pour la femme qu’elle prend un sens particulier.

Pour s’habiller par exemple :

  • l’homme identifie les combinaisons possibles entre ses chemises et ses cravates, et les mémorise une bonne fois pour toutes pour ne plus enfiler que celles qui marchent de façon automatique le reste de sa vie,
  • la femme, elle, a beau connaître par cœur le contenu sa garde-robe, a beau avoir déjà éprouvé les combinaisons de couleurs les plus efficaces des centaines de fois, elle ne se dispense pas de faire chaque matin trois, quatre, cinq essayages avant de trouver la tenue qui lui convient. Peu importe qu’elle soit en retard. Elle pestera tout en prenant le temps de faire ces essayages comme si elle découvrait chaque pièce et chaque vêtement pour la première fois.

C’est que la femme a besoin de ressentir l’harmonie. L’harmonie doit se faire non seulement entre le haut et le bas, non seulement entre les couleurs, mais encore avec la date du jour, l’humeur du jour, le temps qu’il fait… La femme a besoin d’être en harmonie avec l’environnement qu’elle a prévu d’affronter aujourd’hui.