Il manque un mot pour exprimer le contraire de la solitude. Ce moment où l’on est pleinement conscient de l’inopportunité de la présence des autres, de ce que l’autre est en train de bousiller l’instant. Cet écoeurement, ce besoin viscéral d’évacuer la pièce de toute présence, de voir disparaître sur le champ celui ou ceux qui sont à vos côtés pour rester seul ?
J’ignore si c’est la vitalité, qu’une simple conversation est capable de pomper entièrement, mais il est évident que l’entretien avec certaines personnes nous dévalise de quelque chose.
Il manque un mot pour ce mal, moins tragique que l’isolement mais certainement plus aigu et plus intense.