Faire bon ménage

Une femme apporte un soin particulier à faire un effort pour son homme : lui cuisiner un petit plat, ranger ses affaires, passer un coup de balai à sa place, remplir la paperasserie… Ce sont autant de témoins qui attestent à ses yeux que l’homme est mieux avec elle que sans, et qui lui permettent de fonder l’hypothèse qu’il l’aime.

Evidemment, la femme se doute bien que les raisons pour lesquelles son homme l’aime se situent ailleurs, plus profondes et plus subtiles, mais ce sont là néanmoins les signes les plus immédiats, les plus palpables, les seuls visibles à l’œil nu. Elle cuisine, range ou nettoie et cela lui inspire « sans moi, il n’a pas ça, il est moins bien ».

  • Il y a des cas d’hommes non évolués, réellement incapables, qui vont véritablement aimer leur femme pour ces raisons triviales.
  • Il y a aussi des cas de femmes non évoluées, avec lesquelles l’homme a tout intérêt à laisser croire qu’il ne sait pas du tout se débrouiller et que rien ne serait jamais fait si la femme n’était pas là.

Les femmes instruites, elles, ne tirent satisfaction à « faire à la place » qu’à la condition de savoir qu’elles ne vivent pas avec un empaluché, et qu’à l’occasion, l’homme est capable d’exécuter ces tâches seul et spontanément.

[Il y a aussi le cas d’hommes évolués, paraît-il…]

Mère-auberge : le cocon familial de demain

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Dans le futur, il n’y a plus de « femme au foyer » mais des mères-auberge. La mère-auberge est une femme qui, célibataire à 35 ans, a fini par acheter un logement seule. Propriétaire de son toit, son foyer abrite généralement :

  • les enfants que les hommes de sa vie lui ont laissés,
  • son dernier concubin en date,
  • une femme d’un pays du tiers-monde qui l’aide à l’éducation des enfants.

L’homme du futur est donc un éternel locataire, qui paie à la mère-auberge un loyer le temps de leur idylle. Il ne possède en propre que quelques meubles ou objets de valeur et bien sûr sa console de jeux et sa collection de DVD. Sa vie d’homme consiste à guetter une mère-auberge, à la séduire, et à s’installer chez elle. Quand la femme se lasse, le voilà dehors, en quête d’une nouvelle mère-auberge, transbahutant ses quelques possessions ou les stockant en garde-meubles le temps de sa période de célibat.

vie de famille

La mère-auberge doit l’asile aux lardons qu’on lui laisse jusqu’à leur majorité. Elle a toutes les charges et les responsabilités d’un propriétaire et d’un parent, et l’activité professionnelle intense qui lui permet d’y faire face. Malgré tout, elle est satisfaite de sa vie, qu’elle qualifie « d’indépendante ».