Refuser la première idée qui vient

Quand on réfléchit à un problème, la solution qui nous vient en 1er lieu est toujours celle qui nous est la plus agréable, celle qui nous « coûte » le moins, c’est-à-dire celle qui dérange le moins notre mode de penser naturel – notre intuition est flatteuse. En termes mécaniques, la pensée tend à emprunter par défaut les tuyaux les plus usités et visités de notre cervelle.

Il serait amusant de déduire de cela une gymnastique d’esprit qui consisterait à s’interdire par principe la 1ère idée qui vient, à l’éliminer d’office, à se priver volontairement de notre bon sens pour s’efforcer de penser un pas plus loin. S’obliger à inventer une 2ème solution.

Il y a là l’idée de s’attacher une main dans le dos pour acquérir de nouveaux réflexes. Que se passerait-il alors ? On ne serait sans doute pas plus souvent dans le vrai. Mais les situations se présenteraient plus inédites et trépidantes…