Valeur positive, valeur négative

Aime-t-on le silence et la solitude pour ce qu’ils sont, en tant que tels ?
(valeur positive)

Ou les aime-t-on pour ce qu’ils sont absence de bruit et absence d’hommes ? (valeur négative)

Nous pouvons réfléchir, comme cela, à ce qu’on aime de creux et ce qu’on aime de plein. A ce qu’on fait de creux et ce qu’on fait de plein. A ce qu’on est de creux et ce qu’on est de plein.

3 réflexions au sujet de “Valeur positive, valeur négative”

  1. Ce sont de bonnes questions à se poser en effet, et elles valent pour bien d’autres domaines, d’autres concepts, voire et là çà donne le vertige, à ceux qu’on prétend aimer. Les aime-t-on pour ce qu’ils sont parce qu’ils sont le contraire de quelqu’un d’autre qui nous a laissé un amer souvenir ?
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    Le silence est pour moi source de réflexion, j’ai plus de facilité à m’écouter penser, ou tout simplement, sans écouter forcément, mais les laisser s’écouler tranquillement comme un ruisseau tranquille. Le silence est à la fois l’absence de bruit et aussi la présence à soi-même. C’est comme çà que je le ressens. Et il peut y avoir du silence avec la présence de beaucoup de gens…comme dans cette scène de la Belle Verte , vers la fin, où il y a un concert de silence. Si là ce n’est pas le silence pour ce qu’il est qui est au centre de la préoccupation, alors là !
    Merci pour ces bonnes réflexions qui me permettent de parler de ce que j’aime le plus comme activité de vie et comme projet : se connaître soi-même.
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    Pour une maieutique de soi ! Olé !

  2. C’est une question d’équilibre. On apprécie le silence après une journée mouvementée et bruyante autant qu’on apprécie le bruit de la vie quotidienne après trop de calme (difficile à imaginer dans nos vies actuelles, mais en tous cas, le silence rend l’homme fou, et s’il se retrouve abandonné dans une pièce vide, il se mettra forcément à parler ou à chanter au bout d’un moment). Autrement dit on aime l’un parce qu’il est l’inverse de l’autre et vice-versa, et qu’on a besoin des deux. On apprécie chacun parce qu’ils font partie d’un équilibre, on ne peut pas par exemple apprécier le silence parce qu’il est le silence, mais parce qu’il aide à l’équilibre après trop de bruit, tout comme on apprécierait le bruit en cas d’isolement sonore. (Ça fonctionne aussi pour la présence des autres, on a besoin de contact social, et on a besoin d’isolement.)

    Du moins à mon sens.

    Mais à vrai dire c’est une très large question qui peut englober plusieurs réalités différentes, pour l’exemple donné c’est une question à laquelle je réponds par l’équilibre, lorsqu’on peut apprécier les deux, mais lorsqu’il n’y a qu’un élément qu’on apprécie (goût subjectif pour les grands espaces par exemple), on ne peut l’apprécier que parce qu’on a connu son opposé qu’on aime moins (sentiment d’emprisonnement dans petits espaces).
    En parallèle, on ne peut apprécier le bien que parce qu’il a son inverse, le mal, sinon le bien n’existerait pas et n’aurait pas cette valeur.

    Je suis Vitally dans son raisonnement; on aime en effet chez quelqu’un le fait qu’il n’ait pas les particularités qu’on n’aime pas chez d’autres, mais aussi pour ce qu’il a que les autres n’ont pas. La comparaison est partout, aimer quelque chose pour elle-même devient impossible, car l’appréciation a elle aussi son opposé qui est la dépréciation. On aime quelque chose, parce qu’en contraste on peut ne pas aimer son contraire. On aime les couleurs vives parce qu’on n’aime pas les couleurs sombres, on aime les gens honnêtes car on n’aime pas les gens malhonnêtes, on aime le goût tendre d’une nectarine parce qu’en contraste on sait qu’on apprécie moins le goût amer du citron.

    Merci pour cette intéressante réflexion.

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