Il manque un mot pour exprimer le contraire de la solitude. Ce moment où l’on est pleinement conscient de l’inopportunité de la présence des autres, de ce que l’autre est en train de bousiller l’instant. Cet écoeurement, ce besoin viscéral d’évacuer la pièce de toute présence, de voir disparaître sur le champ celui ou ceux qui sont à vos côtés pour rester seul ?
J’ignore si c’est la vitalité, qu’une simple conversation est capable de pomper entièrement, mais il est évident que l’entretien avec certaines personnes nous dévalise de quelque chose.
Il manque un mot pour ce mal, moins tragique que l’isolement mais certainement plus aigu et plus intense.
Jean-Paul Sartre : “L’enfer, c’est les autres”
Simone de Beauvoir : “L’autre, y t’emmerde”
Le contraire de la solitude ? Votre texte ne le dit pas… 😉
D’autant que je ne suis pas sûr que ce soit un « contraire » à la solitude qu’il faille chercher.
Si c’est le mot « solitude » par excès de solitude, alors oui, le mot n’est pas dans le vocabulaire, simplement parce qu’il résonne comme un « vide ». Par conséquent, si le vide défini le mieux la solitude (par excès de solitude), il sera difficile de le remplir d’un sens nouveau. La vie, les amis à usage unique, les autres, soi, sont pleins de vides que chacun peut remplir, mais seulement s’il le souhaite vraiment.
Ce qui tombe à pic avec ce « vide », c’est qu’une fois que la solitude bat son plein, c’est par son vide (de sens ?) qu’on peut progressivement remonter la pente, et recommencer à vivre de nouvelles expériences … Mais alors, ça sert à quoi la solitude ?
😉
http://medecineparallele.wordpress.com/2010/03/08/a-sert-quoi-la-solitude/
Je ne suis pas sûr de vous suivre complètement. Peut-être parce que « solitude » peut être compris dans différents sens. La solitude comme le simple fait d’être seul avec soi-même ou bien la solitude comme souffrance : seul au monde, sans amis…
Il est curieux que vous parliez de « vide ». Cela fait écho (désolé pour la « baston de liens » !) à ce que j’ai écrit ici : https://unoeil.wordpress.com/2009/11/16/valeur-positive-valeur-negative/